2018 11 07 : Agamben c’est autre chose

On s’enorgueillit facilement, dans notre hexagone bien borné par ses six côtés, de nos artistes, et écrivains. C’est souvent à juste titre, car nous soutenons la comparaison pour autant que l’on puisse la mener avec un minimum de recul…

Mais alors en philosophie ? Philosophes vivants ? Bon d’accord on a Bouveresse, Badiou, Dufour… pour moi c’est tout.

Tandis qu’ailleurs écrivent des maîtres comme Habermas, Putnam, Žižek, Singer, ou encore Agamben.

Giorgio Agamben est un Italien né en 1942 ; l’un des seuls, l’un des derniers peut-être à tenter d’ouvrir la réflexion philosophique à des champs voisins : linguistique, socio-politique, biologie, théologie.

Il a produit une cinquantaine d’ouvrages dont certains d’un abord épouvantablement difficile pour le profane que je suis.

Et aussi quelques gageures.

Par exemple dans Le temps qui reste : proposer un nième commentaire de l’Epître aux Romains de l’apôtre Paul, après tant d’exégèses livrées au cours des siècles !

Analyse dense (il faut suivre !) mais captivante, que l’on soit chrétien ou non, car Agamben s’y engage en philosophe émérite, plaçant le concept de temps au cœur de sa réflexion.

Alors, par le temps présent qui ne court pas mais se traîne, ou bégaie, ou disrupte comme dit l’autre angliciseur de mes deux, by Jove ! voici une précieuse source de réflexion fondamentale.

7 novembre 2018