2016 08 25 : Burkini voilà l’ennemi ? Il diavolo è la fede senza sorriso

BurkiniQue dire encore des imbécillités balnéaires qui agitent les medias dans cette période creuse (post JO de Rio, omne journaliste triste) ?

Plus que la canicule, elles me donnent la nausée. La France pays des droits de l’Homme ? Et de la Femme aussi peut-être ?

ZazieZazie aurait dit à Valls « mon cul » avec à-propos, puisque c’est ce morceau d’anatomie qu’il est certes interdit de montrer sur les galets de Nice, mais en même temps rigoureusement prohibé et donc verbalisé de trop dissimuler aussi.

Non je n’en dirai pas davantage, tant j’ai honte du cloaque où l’on patauge.

Je préfère citer un journal quotidien de nos amis Italiens, vivant un drame qui ne les prive pas de leur ironie légendaire :

Il-Fatto-QuotidianoIl Fatto Quotidiano : « Opération Serviette de plage – Le Premier ministre français Manuel Valls a décidé d’ériger sur les serviettes de plage une ligne Maginot pour repousser l’assaut des troupes djihadistes en uniforme burkini. Et hier, finalement, le premier succès militaire est arrivé. Sur la bataille de la plage de Nice un escadron de quatre gendarmes a entouré, immobilisé et mis en déroute une estafette suspecte du calife Al-Baghdadi, venue en éclaireur pour tâter le terrain en vue du débarquement définitif de l’EI. »

Umberto EcoEn cette fin de mattina, en hommage à ce pays meurtri, je débouchai un vin blanc bien frais (Coda di Volpe Pompeiano pour les connaisseurs) avec dans l’autre main Le Nom de la rose du génial et regretté Umberto Eco. Et je tombai par hasard sur le passage suivant :

« Le diable est l’arrogance de l’esprit, la foi sans sourire, la vérité qui n’est jamais effleurée par le doute. »

« il diavolo è l’arroganza dello spirito, la fede senza sorriso, la verità mai sfiorata dal dubbio » pour le lecteur qui a la chance de posséder une édition bilingue.

Guglielmo di OckhamTout, ou presque, est dit dans cette phrase, depuis le temps de Guglielmo di Ockham où le fanatisme ravageait l’Europe : à travers tous les pays et toutes les époques, on reconnaît le diable de l’intégrisme à ce qu’il s’arroge la foi, mais sans sourire ; et il est conjoncturel que la foi alléguée soit chrétienne, musulmane, juive, hindouiste… ou laïque.

N’est-ce pas, M. Valls sans sourire ?

il_nome_della_rosa25 août 2016