Chacun sans doute a lu Terre des Hommes d’Antoine de Saint-Exupéry dans lequel celui-ci raconte, au chapitre II, comment son ami aviateur de l’Aéropostale Henri Guillaumet, accidenté en vol en 1930 au cours de sa 92e traversée de la cordillère des Andes, échappa à la mort en marchant pendant cinq jours et quatre nuits dans la neige, le froid et la tempête.
Et Guillaumet confiera à Saint-Exupéry cette réflexion devenue la plus célèbre et la plus souvent citée du livre : « Ce que j’ai fait, je te le jure, jamais aucune bête ne l’aurait fait ».
Illustration sobre mais magnifique de ce que peut la volonté humaine.
Ces derniers mois, hélas, hélas, un autre homme peut dire lui aussi : « Ce que j’ai fait, jamais aucune bête ne l’aurait fait ».
Celui-là, c’est le criminel innommable (les adjectifs seraient trop faibles) Benyamin Netanyahou.
Car s’il est patent que les animaux prédateurs chassent et dévorent leurs proies pour vivre, aucune bête ne se livre envers ses congénères à des massacres prémédités, récurrents et sadiques comme le fait celui-là dont je regrette déjà d’avoir écrit le nom.
10 juin 2025