Mehran Tamadon

A toute personne, s’il en est, qui serait tentée d’un peu de mansuétude envers le régime iranien eu égard à son soutien aux martyrs de Gaza (plus exactement : son soutien au Hamas qui prétend représenter le peuple Palestinien), je demande instamment d’aller voir ce documentaire aussi longtemps qu’il est sur nos écrans.

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Mazyar Ebrahimi

Car ce film de Mehran Tamadon nous livre la vérité implacable de trois témoins : Taghi Rahmani (14 années en prison et sa femme, Narges Mohammadi, prix Nobel de la paix 2023, est encore détenue), Homa Kalhori et Mazyar Ebrahimi qui furent persécutés, détenus, interrogés et évidemment torturés par la tyrannie iranienne. En résistant, parfois en craquant…

Homa Kalhori

Aujourd’hui exilés en France, ils exposent, dans un cadre reconstitué car les lieux d’enfermement et de torture leurs sont évidemment inaccessibles, avec sobriété et sans vindicte, donc de façon encore plus glaçante, ce qu’ils ont enduré.

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Taghi Rahmani

Que dire de plus qui ne serait vanité d’un spectateur ? Je n’en dis donc rien d’autre qu’aller voir ce documentaire et en sortant, comme moi, penser aux dizaines de femmes et d’hommes pendus pour moharebeh (inimitié à l’égard de Dieu).

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Et permettez-moi de ne pas être attristé d’apprendre que le président Ebrahim Raïssi (affectueusement surnommé « le boucher de Téhéran » par une bonne partie du peuple) et son ministre des affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, viennent de mourir dans un accident d’hélicoptère.

Narges Mohammadi

20 mai 2024