2024 05 08 : Atelier des Lumières – Pharaons – Orientalistes

A chaque nouveau spectacle de l’Atelier des Lumières, je lis ou j’entends de-ci, de-là, parmi le cercle des « connaisseurs » de la peinture et des arts graphiques, des appréciations dédaigneuses ou sévères, quand ce n’est pas ironique.

Oui ,c’est vrai que ce n’est pas une vraie exposition avec des tableaux pendus aux cimaises sous un verre protecteur ou des objets rares disposés sous des vitrines blindées, assortis de cartels minuscules qu’il faut lire de tout près pour les déchiffrer.

Oui, c’est vrai que ces immersions sont peut-être une solution de facilité économique (et donc très lucrative) puisqu’il n’y a aucun frais de transport, d’accrochage, de gardiennage, d’assurance… sinon la rémunération des concepteurs numériques.

Oui, c’est vrai que ces mises en scène introduisent une intermédiation entre l’œuvre et notre œil, un choix arbitraire dans le séquençage, l’assemblage, le rythme de projection et même dans la sélection des œuvres composant l’immersion visuelle, car leur nombre sera parfois plus restreint que dans une exposition conventionnelle comportant de nombreuses salles.

Oui, c’est vrai que l’accompagnement musical est quelquefois lourdingue, prétentieux ou lassant.

Et quand on a dit ça… on a dressé le réquisitoire habituel de ceux qui défendaient la lampe à huile contre l’ampoule électrique, la diligence contre le train, le grimoire contre le livre de poche, le précepteur contre l’instituteur.

Quant aux avantages, il suffit d’y aller une fois pour les saisir d’emblée : un public nombreux, captivé par le spectacle ; souvent des gens qui ne mettent pas les pieds dans un musée ; des jeunes, des très jeunes, qui semblent ravis et attentifs.

Et je pensais ce soir qu’on fit le même genre de reproches étriqués au regretté Bernard Pivot qui présentait des bouquins et des plumitifs, dans un rituel immuable et parfois étroit, mais qui attira au livre des milliers de lecteurs nouveaux. Néanmoins, pour les trissotins, Apostrophes puis Bouillon de culture n’étaient pas une « vraie » émission littéraire.

En tout cas, cette énième saison de l’Atelier des lumières, dédiée à deux sujets : l’Egypte des pharaons et les peintres Orientalistes du XIXe siècle, est une réussite et suscite l’admiration des visiteurs.

8 mai 2024

Pharaons 1

Pharaons 2

Pharaons 3

Pharaons 4

Pharaons 5

Pharaons 6

Orientalistes 1

Orientalistes 2

Orientalistes 3

Orientalistes 4

Orientalistes 5

Orientalistes 6