2021 08 06 : Messe basse – film

Le scénario a un air de déjà vu, de déjà lu, même si je me souviens pas exactement de où, ni quand :

Une maison bourgeoise, deux femmes de générations différentes, Julie une étudiante (Alice Isaaz) qui vient résider chez Elizabeth une veuve (Jacqueline Bisset), laquelle vit dans le souvenir de son mari défunt, souvenir pathologique puisque tout est réglé dans sa vie quotidienne comme si le disparu était encore vivant.

Mais pathologie contagieuse car la jeune Julie va bientôt y participer et les deux femmes se disputer ou se partager férocement le souvenir, l’amour, la passion, la déraison.

.

.

Le réalisateur Baptiste Drapeau aurait pu forcer sur le côté thriller comme on dit maintenant.

Mais plus subtilement et avec talent, il privilégie la dimension romanesque, le charme vénéneux des rivales, un huis clos tout en cruauté à la Chabrol, le double fantasme érotique de deux femmes fatales, l’une au souvenir ressuscité de son mari en chair et en os, l’autre autour d’un corps masculin totalement imaginaire – imaginé.

.

Et bien entendu, les interprètes !

Jacqueline Bisset est depuis des années l’une de mes actrices préférées, à l’âge qu’elle ne fait pas elle reste toujours sublime et séduisante, au sens le plus élevé du terme.

.

Alice Isaaz, déjà vingt films à son actif, est vibrante de jeunesse et de lumière.

Si bien que les deux comédiennes, au-delà de la rivalité féroce de leurs rôles, nous jouent ici un contrepoint de complicité magique.

6 août 2021

.

.