Le réalisateur Kevin Macdonald s’est inspiré d’une histoire vraie, survenue à Guantánamo, enclave US à Cuba, sans statut territorial donc en zone de non-droit.
De cet échantillon de camp de concentration sous bannière des USA, il fallait bien qu’un jour un film fasse le procès, procès auquel les détenus eux n’ont pas bénéficié.
Et ce film est… américain, démontrant une fois de plus que des intellectuels et artistes US savent exercer un rôle autocritique dénonciateur. Ce qui différencie, qu’on le veuille ou non, leur culture de celles des régimes de dictature, des pays totalitaires… mais aussi du nôtre, n’est-ce-pas, où l’on attend des décennies que les sujets « brûlants » aient un peu refroidi avant de les aborder.
L’histoire vraie, donc : Mohamedou Ould Slahi (Tahar Rahim) est enfermé depuis quatorze ans à Guantánamo, évidemment sans jugement ni inculpation, mais brimé, humilié, torturé.
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Alors viennent à la rescousse une avocate, Nancy Hollander (Jodie Foster) et son assistante Teri Duncan (Shailene Woodley).
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Et elles reçoivent même l’aide efficace d’un personnage, lequel n’est pas une fiction de moralisme correct mais bien réel, un procureur militaire intransigeant qui va enquêter et leur apporter des preuves : le lieutenant-colonel Stuart Couch (Benedict Cumberbatch).
17 juillet 2021