2017 11 30 : Chavela Vargas – film

Alors pour une fois je me suis laissé entraîner avec jubilation voir un film que je n’avais pas choisi moi-même… et j’ai eu l’air couillon comme on dit à Marseille !

Avec jubilation, car ce film-documentaire de Catherine Gund et Daresha Kyi retrace la vie et la carrière de Chavela Vargas, une chanteuse mexicaine que j’ai suivie en pointillés mais toujours avec plaisir, notamment grâce à Pedro Almodovar qui l’avait aidée à sortir d’une période de purgatoire de 20 ans.

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Avec jubilation, parce que c’était une belle figure du féminisme ; d’aucuns la comparèrent à Edith Piaf, moi j’aurais plus tôt pensé à Nina Simone ; elle eut la célébrité populaire de ces deux-là, leur destin tourmenté également, mais elle préférait les femmes aux hommes et à voir les idiots qui la commentaient ou la courtisaient on la comprendra.

Il y eut la légende aussi, qu’elle entretenait soigneusement !

Elle s’était emparée non sans malice du genre de chanson Ranchera, pourtant fortement machiste puisque vouée aux rancheros, les travailleurs des ranchs, un peu l’équivalent mexicain des cowboys gringos.

Si j’eus l’air couillon, c’est que je ne savais pas ‑ je le lus au bistrot en attendant la séance ‑ que Chavela Vargas était morte, et depuis cinq ans déjà (elle avait 93 ans). Les médias français ne l’ont pas évoqué ou alors je n’ai pas été attentif.

En tout cas, ce documentaire posthume est magnifique, il donne à voir à la fois une chanteuse envoûtante et une personne hors normes, au meilleur sens du terme.

 

En plus les images sont superbement choisies et le montage révèle un esthétisme puissant.

Alors, parce que l’hiver est là et qu’un peu de chaleur ne serait pas superflue, je vous apporte en prime deux chansons de Chavela Vargas :

 

Adoro

 

No volveré

30 novembre 2017