Je crains hélas qu’aucun media français n’en ai parlé : Zbyněk Hejda, immense poète tchèque, vient de mourir à Prague.
Il était né en 1930. Jeune il fut, comme beaucoup de sa génération, sympathisant communiste. Mais dès 1958 il fut chassé de l’université pour avoir critiqué l’intervention soviétique à Budapest. La même année, il put cependant faire publier ses premiers poèmes à Brno. Il devint rapidement un poète reconnu dans l’intelligentsia, sur des positions qui lui valurent d’être interdit de publication en 1970 et de perdre en 1977 son emploi, pourtant modeste : vendeur dans une librairie d’occasion. Malade, il continua de publier dans la presse clandestine. En 1987, il fut enfin libre de publier, notamment son recueil Proximité de la mort.
A partir de 1996, il fut invité à donner des cours d’histoire littéraire à l’Université Charles.
Il fut aussi le traducteur en langue tchèque de grands poètes étrangers, notamment d’Emily Dickinson.
Peu de ses recueils ont été traduits en français et suffisamment diffusés pour atteindre le lecteur moyen que je suis.
J’avais connu Lady Feltham en 1991 et Valse mélancolique en 2010.
16 novembre 2013