Voici le quotidien de trois jeunes militaires : Léo (Anthony Bajon), Hicham (Karim Leklou) et Yasmine (Leïla Bekhti) qui sont affectés à une mission Sentinelle. Et il ne se passe rien : aucune alerte, aucun comportement suspect, alors l’ennui, la frustration les gagne, d’autant que la délinquance « ordinaire », ils n’ont pas mandat constitutionnel de s’en occuper.

Cela conduit à des comportements paranos mais qui semblent plausibles, car on sait combien la mission de ces militaires ou policiers confrontés aux menaces invisibles, statistiquement improbables mais gravement menaçantes du terrorisme est anxiogène et névrosante.

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Le réalisateur Giovanni Aloi a visiblement mené un considérable travail préparatoire d’enquête sur les véritables missions Sentinelle.

Les acteurs sont remarquablement crédibles.  D’abord les trois personnages principaux.

Mais j’avoue une fascination particulière pour Leïla Bekhti qui est à l’apogée de sa déjà considérable carrière (une quarantaine de film !), son interprétation d’une sergente moins dramaturgique que ses deux subordonnés mais complexe, à la fois ferme et fragile.

Et la regardant je pensais à plusieurs reprises à ses rares mais dignes prises de position sur l’islamisme, le voile, et même selon une amie qui la connaît personnellement, sur la colonisation subie par les Palestiniens.

25 septembre 2021

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