Etienne (Kad Merad) est un acteur au chômage qui pour vivre doit accepter, plutôt mal gré, une proposition d’aller animer un atelier de théâtre dans une prison.

Les quelques détenus qui viennent participer à cette activité sont tout sauf animés par une vocation : rigolards, ricanants, indifférents, ils viennent passer le temps, puisque telle est l’unique manière d’exister en détention, en attendant une fin de peine plus ou moins lointaine, interminablement lointaine.

Mais voilà que peu à peu les taulards manifestent de l’intérêt, puis s’épanouissent avec talent en comédiens ; au point qu’Etienne est pris par l’idée folle de monter avec eux la pièce En attendant Godot de Samuel Becket sur la vraie scène d’un vrai théâtre.

Commence alors une formidable aventure humaine.

Et le film aussi d’Emmanuel Courcol est formidable de chaleur humaine et de justesse intelligente, avec des personnages attachants incarnés par des comédiens remarquables (David Ayala, Lamine Cissokho, Wabinlé Nabié, Pierre Lottin, Sofian Khammes…). Kad Merad, on n’en sera pas surpris, est peut-être le plus formidable de tous.

Et quel plaidoyer énergique, valant bien des études sociologiques, en faveur de l’amélioration des conditions de détention dans notre pays, à la traîne européenne, et pour la nécessité absolue de la culture pour tous.

24 septembre 2021