Cette exposition, fruit de la collaboration des institutions muséales et historiques les plus prestigieuses : la Grand Halle de la Villette, la Réunion des musées nationaux, le Grand Palais, le musée du Louvre, les châteaux de Versailles, de Fontainebleau et de Malmaison, le musée de l’Armée, le Mobilier National et la Fondation Napoléon, aurait pu de ce fait courir le risque d’une description hagiographique de l’épopée napoléonienne.
Il n’en est rien. Certes, évidemment, les aspects positifs du jeune élève militaire républicain et sentimental, puis de l’œuvre d’un Bonaparte autoritaire et d’un Napoléon Ier despotique, sont mis en avant, valorisés avec quantité de pièces et d’objets que l’on n’a jamais vus réunis au même endroit.
Mais les aspects négatifs, par exemple concernant le rétablissement de l’esclavage pour satisfaire les affairistes sucriers, ou le népotisme favorisant sa nombreuse famille dans toute l’Europe, ou encore le créateur d’Institutions d’Etat encore existantes mais parvenu au pouvoir par un coup d’Etat, sont également évoqués.
Si bien que les jeunes, incroyablement nombreux, qui se pressent à l’exposition, peuvent en retirer une vision équilibrée, donc historique, de cette période 1780 – 1821, année de sa mort et motif, justement , d’en commémorer le bicentenaire.
La répartition des œuvres et objets dans les salles suit un ordre chronologique : les solutions les plus simples sont souvent les meilleures. Les illustrations sonores, visuelles et numériques participent à la compréhension de cette épopée de l’Histoire de France.
16 juin 2021