Il m’est de plus en plus évident que la Bretagne est terre d’élection de la poésie et du courage.
Malgré les sempiternels clichés régionalistes bien pensants bien ponçants. Malgré le folklorisme en costumes ou en binious un peu attardé (c’est mon impression en tout cas). Malgré, malgré parfois, hélas, certains Bretons eux-mêmes qui, bonnet rouge bien bas sur le front, s’en prennent à toutes sortes de boucs émissaires qui l’ont un peu cherché ou pas du tout, pour ne pas se confronter au principal responsable de leurs maux : un système politico-économique pour lequel ils ont toujours majoritairement voté, dociles à l’incantation, hier de leurs prêtres réactionnaires, aujourd’hui de leurs prêcheurs sociaux-démocrates.
Mais ceci ne saurait masquer la vigoureuse modernité qui est partout à l’œuvre en ces lieux de tradition, peut-être plus que dans d’autres régions réputées industrieuses.
En tout cas, la Bretagne et les Bretons, tels que je les connais depuis mes 15 ans, c’est pour moi d’abord le courage tranquille.
Et la poésie omniprésente dans les lieux, paysages, monuments, évènements, coutumes, propos, rues, ports, routes et chemins, bistrots et commerces.
Mais aussi dans de moindres détails, circonstances et intentions culturelles. Exemples :