2025 09 12 : Sirāt – film

Quelquefois, je ressens le besoin de varier un peu mes habitudes cinéphiliques : ne pas me cantonner aux films historiques, politiques, sociaux ou sociétaux.

Discutant avec quelques amis plus passionnés de cinéma que moi, ils me conseillèrent d’aller voir Sirāt « un film philosophique ». J’obtempérai le soir même et ne fus pas déçu.

Effectivement la vision de l’opus d’Oliver Laxe m’a remémoré certaines caractéristiques habituelles des ouvrages philosophiques : une longueur un peu évitable (deux heures), une dose d’hermétisme (pour ma modeste comprenance en tout cas), une progression alambiquée…

Mais pour tout le reste le film exprime, respire, inspire, sublime une philosophie magnifique, une spiritualité fascinante, une réflexion sur notre destinée, à travers une intrigue improbable mais symbolique : dans le sud du Maroc, Luis (Sergi López) et son jeune fils Estéban (Bruno Núñez Arjona), recherchent Mar la fille et sœur aînée qui n’a pas donné signe de vie depuis plusieurs mois.

Ils rencontrent des fêtards qui se rendent à une rave party comme il en existe pour le contentement de certains et qui les informent qu’il faut sans doute chercher Mar dans le sud, aux confins de la Mauritanie, où d’autres raves parties se déroulent. Et le drame commence, ponctué de morts violentes…

J’ai conscience qu’en vous livrant cette ébauche de synopsis, je ne vous encourage pas à vous précipiter en salle voir le film ; pourtant il s’agit d’une splendide allégorie, ensorcelante et virtuose, d’une puissante portée philosophique actuelle, donc politique ; et dotée d’une bande-son techno de Kangding Ray envoutante ; je vous aurai prévenus.

12 septembre 2025