Walter Salles nous ramène aux heures noires du Brésil : à Rio en 1971 en pleine dictature militaire, soutenue puisque parrainée par le Département d’État des USA.
Dans sa maison près de la mer, la famille Paiva en semble exemptée : la vie est douce, les enfants jouent et discutent, des amis viennent en visite.
Mais un jour des sbires du régime criminel viennent arrêter le père, Rubens (Selton Mello) qui disparait. Alors sa femme Eunice (Fernanda Torres puis Fernanda Montenegro) et l’une de ses quatre filles, Eliana (Luiza Kosovski puis Marjorie Estiano) mèneront avec combativité la recherche de la vérité…
Faut-il préciser que le film est fondé sur une histoire vraie ? C’est l’adaptation du livre Ainda Estou Aqui, paru en 2015, du fils Marcelo Rubens Paiva qui raconte la disparition de son père Rubens, député du parti des travailleurs, et la lutte de sa mère avocate, Eunice Facciolla.
Les acteurs sont magnifiques. Que dire de Fernanda Torres ? On ne la présente plus. Mais l’émotion transmise par ces interprètes exceptionnels est retenue avec maestria par la froideur narrative décrivant les rouages de la dictature et les ravages qu’elle imposa au Brésil pendant vingt ans.
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Cela fait toujours du bien de voir un film politique monumental qui nous nous met en garde contre la fascisation qui gagne du terrain dans le monde (sauf au Brésil, grâce à Lula da Silva, du parti des travailleurs !).
18 janvier 2025
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