Quand sort un nouveau film de François Ozon, je vais le voir, sans hésiter, pratiquement sans réfléchir, car je n’ai jamais été déçu. Parmi la vingtaine de ses réalisations j’ai évidemment mes préférences et j’en ai évoqué plusieurs ici même.

Alors ici, de quoi s’agit-il ?

Le titre du film est à double sens puisque, vous le constaterez, c’est une superbe prise de vues de paysages de Bourgogne, dans la Nièvre, entre Donzy et Cosne-Cours-sur-Loire, à l’automne au temps des champignons.

Mais c’est aussi, on le découvre peu à peu, la peinture délicieusement ambiguë de l’automne de la vie, à travers deux magnifiques ex-jeunes femmes, Michelle (Hélène Vincent) et Marie-Claude (Josiane Balasko) estimables et estimées car bien sous tous rapports.

La visite de la fille de Michelle, Valérie (Ludivine Sagnier), tourne court car elle s’intoxique des champignons cuisinés par sa mère. Mais il n’y a peut-être pas que les champignons qui sont vénéneux…

Marie-Claude, elle, rumine quelque préoccupation car son rejeton Vincent (Pierre Lottin), condamné pour de menus trafics, sort de prison au risque de retomber en délinquance. Ledit Vincent, engagé comme jardinier par Michelle pour redevenir honnête, va voir Valérie à Paris pour l’inciter à raccommoder sa relation avec sa mère, laquelle Valérie tombe malencontreusement de son balcon.

Lesquelles Marie-Claude et Michelle se révèlent d’ancienne prostituées… bref c’est aussi l’automne des illusions, de sa brume qui estompe le bien et le mal, la progression inéluctable de la fatigue et de la solitude, avant l’hiver des fins de vie.

4 octobre 2024

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