2021 06 21 : Billie Holiday, une affaire d’Etat – film

De Billie Holiday, je connais presqu’entièrement la vingtaine de ses disques.

J’ai lu My name is Billie Holiday, le livre que Victor Lazlo lui a dédié en 2012.

Alors était-il indispensable que j’aille voir le film que Lee Daniels lui a consacré ?

D’abord c’était la réouverture des cinémas et donc j’éprouvais comme une envie de retourner me confiner… dans une salle obscure, une vraie, avec grand écran, pas devant une télé.

Ensuite j’étais curieux de savoir si le film serait à la hauteur de cette légende du jazz des années 40-60.

Alors ? Alors ce film biographique… pardon biopic, comme se piquent de dire tous les journaux français, puisque le grégarisme étatsunien continue de sévir comme dans le monde d’avant, et même en pire car durant la crise sanitaire on en fut saturé : cluster par ci, n’oubliez pas le pass sanitaire sur votre smartphone, consultez le dashboard quotidien et l’angoissant trend ou le tracking justifiant peut-être un check-up… et tant d’autres merdouilles, bullshit !).

Alors ce film ? Bof ou boufre ?

Bof, car le réalisateur, conformiste et bien dans l’air de notre temps voué à l’émotion, se focalise outrancièrement sur la peinture psychologique, sur la vie personnelle de la chanteuse : alcool, drogue, errance sentimentale… Avec un esthétisme maniéré sur les décors, les costumes, et des effets de mise en scène un peu trop appuyés.

Boufre ! Car Andra Day, dont c’est paraît-il le premier grand rôle, est incroyable de force vertigineuse et de justesse troublante. Et qui fréquente Billie Holiday par ses chansons et sa voix si particulière croira la voir ressuscitée à travers cette actrice !

21 juin 2021