2020 12 20 : Que me reste-t-il de Dalida ?

Dans ma jeunesse, sur les quelques radios « grandes ondes » accessibles au commun des Français, Dalida faisait partie des chanteuses populaires que l’on entendait plusieurs fois par jour et constamment, pas seulement à l’occasion de la sortie d’un nouveau microsillon.

Je ne l’appréciais pas outre mesure, car au-delà de ses quelques chansons ayant mérité, selon moi, le succès pour leurs paroles et/ou leur mélodie (Bambino, Gondolier, Come prima, Les Enfants du Pirée, Le Temps des fleurs, Paroles… Paroles…, Il venait d’avoir 18 ans, Pour ne pas vivre seul, Le Jour où la pluie viendra), la grande majorité des 500 titres de son répertoire me semblaient quelconques, voire quelquefois ineptes ou ridicules. Comment apprécier en effet ses « tubes » Itsi bitsi petit bikini, Darla dirladada, Dans le bleu du ciel bleu, Bonsoir mon amour, Gigi l’amoroso et autres chansonnettes ?

Elle eut une existence personnelle tourmentée et une vie sentimentale agitée : mais ne comptez pas sur moi pour en dire la moindre chose, reportez-vous à votre magazine-torchon de salon de coiffure ou aux innombrables bouquins de gare qui se sont engraissés sur son cadavre.

Il y a trois ans est sorti un film sur Dalida, qui connut le succès. Des amis m’ayant indiqué qu’il faisait plus large part à la vie personnelle qu’au parcours artistique de Dalida, je ne suis pas allé le voir. Ses chansons seules m’intéressent : le nombre d’entre elles que je retiens avec plaisir.

Pour qui ne le sait, je rappelle qu’elle n’était ni autrice ni compositrice contrairement à d’autres grands noms de la chanson ; mais elle savait choisir parmi les titres et adaptations qu’on lui proposait.

Elle symbolisait à sa manière l’indépendance féminine et cela ajoute à la ferveur qu’elle suscite encore dans un très large public.

20 décembre 2020