2013 08 18 : Poï vaut bien une messe

Me réconcilier avec la messe, ce n’était pas une mince affaire : depuis près de 50 ans et la fin de mes obligations de service (pardon, de servant) chez les pères jésuites, je fuis ces cérémonies ennuyeuses, formalistes, contrites, factices puisque nombre de fidèles y viennent, à cet office, plus pour le paraître et le conformisme que par foi profonde.

Oui mais voilà, à la messe du dimanche sept heures à Poï, royaume de Sigave à Futuna, vous rencontrez tout le contraire de ce que je viens d’énumérer ; ajoutez-y des chants pleins d’allégresse et de ferveur, et les fleurs, et les sourires et vous comprendrez que j’y assistai alors avec la même joie qu’à un beau concert. Me voici donc réconcilié avec la messe… telle qu’elle se pratique à Futuna ou à Uvéa. Quant à recouvrer la foi (ou plutôt la trouver puisque je ne me souviens pas l’avoir jamais éprouvée, même au temps des bons pères susnommés) c’est évidemment une toute autre histoire et n’en espérez pas tant de moi.

18 août 2013