Je n’ai ni la compétence ni l’envie de délivrer une analyse sophistiquée des résultats du scrutin dans notre pays ni dans les autres ; et d’ailleurs si vous avez la gourmandise de ces commentaires surabondants, vous êtes et allez être servis !
Non, ce soir je me souviens simplement du grand discours, du dernier discours de François MITTERRAND le 17 janvier 1995, précisément devant ce Parlement européen que nous venons de réélire :
« Il faut vaincre notre histoire et pourtant, si on ne la vainc pas, il faut savoir qu’une règle s’imposera : LE NATIONALISME C’EST LA GUERRE ! La guerre, ce n’est pas seulement le passé, cela peut être notre avenir. »
Ce soir, il est non moins évident que c’est la finance mondialisée qui réveille les démons du nationalisme, en France, en Europe, dans le monde. Ce nationalisme est le refuge illusoire de millions de citoyens écœurés par le totalitarisme financier qui broie les destins, lamine les traditions, démembre les acquis sociaux là où il en existe, et les refuse là où il n’y en a pas.
C’est le capitalisme cosmopolite qui provoque directement le nationalisme réactionnaire ; c’est Macron qui conforte le fascisme lepéniste. C’est la finance et c’est Macron, déjà en guerre ouverte ou larvée un peu partout dans le monde, vendant des armes à des régimes infects, suscitant intégrismes et fanatismes, qui seront responsables des guerres à venir, ailleurs, ou en Europe hélas.
26 mai 2019