Eva (Sidse Babett Knudsen) est une gardienne de prison danoise appréciée par sa hiérarchie. Un jour, un délinquant, Mikkel (Sebastian Bull Sarning) est transféré dans son établissement ; elle le reconnait pour sa culpabilité dans un évènement cruel de son passé, alors elle entreprend de se venger.

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Le réalisateur Gustav Möller nous décrit sans illusion l’univers implacablement violent de la prison.

Pourtant il ne livre pas un film centré sur les noirceurs du milieu carcéral. Le scénario en effet est consacré à la personnalité et à l’affrontement des deux personnages principaux. Eva, hantée par son lourd secret mais qui ne le livre à personne et ourdit diaboliquement sa vengeance, multiplie les vexations, les humiliations, les provocations sadiques à l’encontre de Mikkel le salopard violent, qui progressivement comprend que sa gardienne a des raisons personnelles de le haïr.

Voici un film dont la dimension dostoïevskienne est évidente, lourdement hanté par les questions morales transcendantes de la vengeance, de la rédemption, du pardon, de la liberté.

Donc n’allez pas le voir si vous souhaitez faire provision d’optimisme : il n’y en nulle trace dans cette œuvre sombre, aucune leçon morale illusoire n’est proposée au spectateur.

13 juillet 2024