Oh oui, que c’est triste le Wepler à l’heure de la fermeture.
Alors que la place de Clichy connaît encore quelques signes d’animation, que de rares taxis, entre deux colères, maraudent un improbable client, que Charlot, qui n’est plus ni Ier ni Le Roi, est déjà fermé, qu’un inévitable Hyppopotamus aurait dû l’être, lui, depuis longtemps afin de ne pas corrompre le goût de notre belle jeunesse, qu’un Indiana Café face au lycée s’efforce de survivre depuis qu’on n’a plus le droit d’y fumer le calumet de la paix, que le Petit Poucet a semé ses derniers cailloux…
Eh bien le Wepler, lui, résiste encore de tous ses beaux lustres d’antan, de son Directeur sempiternellement souriant et de ses rangées de verres étincelants : ceux que nous avons bus comme ceux que nous boirons au cours de nos réunions de travail pour départager les nominés au Prix littéraire Wepler-La Poste…
Le Wepler résiste, oui… mais que c’est triste, à cette heure tardive, un Wepler vide : comme un paquebot englouti, une gare un jour de grève, un Roissy CdG un jour de neige, une école un jour de vacances, un Parlement un jour de dissolution… Ou comme mon cœur, mon pauvre cœur, lorsqu’il songe aux comportements dissolus, eux aussi, de Gérard Depardieu, de Denis Gautier-Sauvagnac, de Patrick Buisson, de J-F Copé, de D-S-K, du cas Huzac ou encore de l’homme au casque de moto !!
5 mars 2014