Patrice Leconte signe l’adaptation cinématographique du roman de Georges Simenon Maigret et la Jeune Morte, paru en 1954. Il en respecte la datation historique.
Vers 1950 donc, sur un appel anonyme depuis une borne de police, on retrouve le corps lardé de coups de couteau d’une jeune femme place Vintimille (aujourd’hui place Adolphe-Max dans le IXe arrondissement de Paris). La victime est en robe de soirée, mais aucun papier d’identité, aucune connaissance dans le quartier : elle reste donc inconnue.
Maigret (Gérard Depardieu) décide d’enquêter personnellement sur ce meurtre qui lui rappelle une disparition cruellement personnelle. Il rencontre Jeanine (Mélanie Bernier) une délinquante, qui physiquement ressemble à la victime.
Sans indices, c’est par l’intuition, la patience, le sens de l’observation, qu’il va élucider les mobiles de ce meurtre particulièrement sordides.
L’image est sombrement crépusculaire mais sobrement expressionniste.
Le film est superbement interprété. Gérard Depardieu est au sommet de son art ; Mélanie Bernier est toujours aussi expressive.
Dans les autres rôles Pierre Moure, Aurore Clément, Anne Loiret, Bertrand Poncet, Élizabeth Bourgine, André Wilms… sont impeccables.
On imagine une efficace direction d’acteurs.
26 février 2022
