Il était une fois…

Il était une fois, dans un bois un pauvre bûcheron et une pauvre bûcheronne.

Il était une fois, le froid, la faim, la misère et la guerre leur rendant la vie difficile.

Il était une fois, la bûcheronne recueille un bébé jeté d’un des trains qui traversent leur bois.

Il était une fois, ce bébé, cette précieuse marchandise, va bouleverser la vie de cette femme et de son mari, jusqu’à l’homme qui l’a jeté du train.

C’est un conte de fée ? Un conte, oui ; et de fée si l’on considère la pauvre bûcheronne comme une superbe fée.

C’est un dessin animé. Ai-je encore l’âge, ironiserez-vous, d’aller au ciné voir des dessins animés ?

Sauf qu’il s’agit d’une réalisation du magistral Michel Hazanavicius, qu’il a dessinée à partir du conte du maître Jean-Claude Grumberg.

Sauf qu’il nous donne à entendre les voix du regretté Jean-Louis Trintignant, de Dominique Blanc et de Denis Podalydès.

Jean-Claude Grumberg

Sauf que ce conte raconte une histoire sans doute imaginée mais merveilleuse : ces bûcherons polonais sont misérables, âgés et sans enfants et cela se passe durant la Seconde Guerre mondiale. La « marchandise » jetée du train de déportés est un bébé enveloppé d’un châle que son père abandonne ainsi pour sauver sa vie de son enfant. À leur arrivée au camp, sa femme et l’autre enfant sont gazés. Après la guerre, libéré du camp de concentration, le père reconnaît la fillette sur un marché où la bûcheronne vend du fromage. Voyant sa petite fille heureuse et aimée, il choisit de ne pas révéler son identité et rentre en France.

Alors donc ce dessin animé, courrez le voir et emmenez-y vos jeunes enfants, la Shoah est évoquée de telle manière qu’elle est visible par les plus jeunes.

22 novembre 2024