2019 09 03 : Chopin vit encore à Paris

Dois-je rappeler que Frédéric Chopin, de père français mais polonais de mère et d’âme, vécut vingt ans à Paris, la deuxième moitié de sa brève existence (il disparut à 39 ans, c’était l’« espérance de vie » alors pour nombre de musiciens).

C’est pour ces vingt années que Chopin vit encore à Paris : à travers les innombrables concerts où il est interprété par de considérables musiciens, fréquenté avec respect par des milliers d’apprentis de conservatoire et déchiffré par de modestes amateurs dans le secret de leur résidence.

Mais Frédéric Chopin vit encore à Paris figuré par deux statues où il nous semble être chez lui, tout simplement : au Parc Monceau et au Jardin du Luxembourg.

C’est son effigie au parc Monceau que je préfère : je vais presque hebdomadairement dans ce parc plus intimiste que le majestueux Luxembourg ; son monument jouxte un jardin d’enfants et souvent, trompant la vigilance des gardiens, des galopins viennent s’assoir sur ses genoux : la vie, quoi !

Là, songeant à la brève destinée de Chopin, j’écoute toujours sa même œuvre : sa mazurka en la mineur opus 17 n° 4, qu’il composa à 22 ans à Paris, en dénonciation désespérée de l’écrasement par les Russes de l’insurrection polonaise deux ans auparavant.

De cette mazurka, j’ai quelques dizaines d’interprétations dans mon audiothèque ; comme je suis dans mon jour de bonté puisque revenant de Monceau, je vous en offre deux ci-dessous. Mais je ne vous dirai pas quelles sont mes préférences.