2019 09 05 : Cocorico ! Cocorico ! On a gagné !

Que mes amies-amis sportiphobes se rassurent : je ne trépigne pas à la victoire d’un athlète ou d’une équipe dans un tournoi, une coupe, un championnat international. Quand cela arrive, j’en suis ravi bien sûr, mais je le garde sobrement pour moi.

Non : je me réjouis bruyamment ce soir pour la victoire du Coq Maurice, de Saint-Pierre-d’Oléron, qui a gagné son procès contre des retraités mal embouchés se plaignant de son chant, trop matinal à l’horloge de leur mesquinerie.

Maurice le Coq va donc pouvoir impunément et fièrement continuer d’emmerder les emmerdeurs à chaque aurore et leur rappeler dès l’aube qu’ils vivent à la campagne.

Et quiconque s’étonnerait de l’utilisation de termes triviaux dont je ne suis pas coutumier, se souvienne qu’Edmond Rostand porta au théâtre en 1910 une autre grande machination contre un superbe coq, Chantecler, qui vivait les pattes dans la m… mais dont le chant faisait frissonner le public :

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Je ne fais pas « Cocorico ! » Pour que l’écho
Répète un peu moins fort, au loin « Cocorico ! »
Je pense à la lumière et non pas à la gloire.
Chanter, c’est ma façon de me battre et de croire,
Et si de tous les chants mon chant est le plus fier,
C’est que je chante clair, afin qu’il fasse clair !

5 septembre 2019