Stefano Savona nous propose là une peu commune construction cinématographique : à la fois documentaire et film d’animation.

Mais le sujet lui-même est peu commun, puisqu’il s’agit de Gaza, martyrisée depuis de longues années dans l’indifférence quasi-générale de puissances dites « occidentales » qui paralysent une fois de plus la volonté du « concert des nations » largement majoritaire puisque l’ONU ne cesse d’adopter des résolutions en faveur de Gaza et d’alerter la communauté internationale sur le drame interminable qui se déroule là-bas… sans efficacité face au droit de veto et d’obstruction de ces pro-israéliens aveugles et sourds.

Dans cette bande de Gaza donc, la famille Samouni prépare fébrilement les festivités d’un mariage.

Les plus jeunes de cette famille, Amal, Fouad, leurs frères et leurs cousins ont presque tout perdu dans la dernière guerre de 2014 : parents, maisons, plantations d’oliviers. Alors ils reconstruisent, replantent des arbres et cultivent leurs champs.

La préparation de la cérémonie familiale fait resurgir leurs souvenirs et ce film nous en donne une traduction onirique et symbolique d’une beauté et d’une force bouleversantes.

Qui vous déclarerait être indifférent au sort des Gazaouis au nom de la realpolitik, du droit d’Israël à sa légitime sécurité, ou de la nature détestable du régime du Hamas… emmenez le voir ce film qui montre les vraies priorités auxquelles il faut répondre dans cette région du monde dévastée, un camp de concentration qui emprisonne un million et demi de personnes depuis 60 ans.

7 novembre 2018