2019 04 03 : Still recording – documentaire

Ceci n’est pas un film, hélas ; ce n’est pas une fiction, hélas mais un terrible documentaire que Saaed Al Batal et Ghiath Ayoub nous livrent sur l’un des pires épisodes de notre monde actuel, la révolution suivie de la guerre et de la répression en Syrie.

2011 : Saaed Al Batal est alors étudiant dans une école d’ingénieurs de la capitale. Il veut jouer son rôle dans la révolution et prend le chemin de Damas vers Douma ville de 100 000 habitants qui n’est alors pas connue dans le monde mais dont le martyre va commencer.

Il est rejoint ensuite par un ami Milad Amin, étudiant aux beaux-arts de Damas. Douma est libérée par les rebelles, dans l’enthousiasme et l’illusion d’une victoire prochaine des révolutionnaires dans l’ensemble du pays.

Mais le régime sanglant de Bachar el-Assad réplique, reprend la ville, et fait des centaines de victimes, par fusillades, à l’arme blanche, par bombardements.

De 2011 à 2015, durant quatre ans donc, Saeed, Milad et six de leurs compagnons (dont l’un, Soleiman Al Naeeb, est mort en filmant en 2012) filment la survie quotidienne à Douma.

Filment pour nous porter témoignage : les enfants terrifiés mais qui parviennent encore à jouer, le désespoir mais les rires, les fracas des bombes mais la musique, la mort omniprésente mais la vie qui continue, la sagesse des anciens mais la folie d’un joggeur défiant les tirs, l’horreur mais le street art, les ruines mais la débrouille partout.

Still recording n’est pas un film, hélas.

3 avril 2019

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