2019 03 10 : Le mystère Henri Pick – film

Après une longue séquence de fréquentations cinéphiliques remarquables quoique sévères j’éprouvai en cette semaine, qui calendairement est encore en hiver comme me le confirmait Eberhard, une irrésistible envie de divertissement voire d’amusement, je l’avoue.

Lors me voici porté vers un cinoche où se donne cette comédie dramatique garantie 100% divertissante puisque réalisée par Rémi Bezançon.

Porté… non sans appréhension : et d’une je me méfie toujours un peu des films tirés d’un roman, or celui-ci est transposé de celui-là de David Foenkinos, et de deux il y a là-dedans Fabrice Luchini et je crains parfois, allez savoir pourquoi, qu’il luchinise un petit peu trop.

Quand deux heures plus tard je ressortis de la salle obscure, le temps était toujours maussade, mais j’avais pris un gentil coup de soleil (léger euphémisme : l’action principale je le rappelle se déroule à l’extrême pointe bretonne…) car ce film est épatant.

L’intrigue ? Daphné Despero, éditrice (Alice Isaaz) découvre par hasard un manuscrit sensationnel dans une bibliothèque au fin fond de la Bretagne. Elle le publie et le roman rencontre un énorme succès. Son auteur ? Un certain Henri Pick, pizzaïolo breton décédé deux ans plus tôt. Mais sa veuve affirme sans ambages qu’Henri était incapable d’écrire un livre.

On crie donc à l’imposture et Jean-Michel Rouche (Fabrice Luchini), critique littéraire renommé qui se sent des envies non de luchiniser mais de maigrettiser, va mener l’enquête, aidé de Joséphine (Camille Cottin) la fille du défunt romancier si modérément putatif.

Donc Luchini est sobre ; Cottin est exactement celle qu’il fallait pour le rôle ; et puis il y a la Bretagne et lorsqu’on est amoureux de la Bretagne on est plein d’indulgence pour d’éventuels défauts de scénario ou de réalisation que je n’ai donc pas remarqués. Car il y a l’image, superbe, et des dialogues savoureux, les meilleurs passages de Foenkinos sans doute.

10 mars 2019