Leny Escudero (1932-2015), chanteur français d’origine espagnole, me semble totalement oublié moins de deux ans après sa disparition. Mais il l’était déjà un peu plusieurs années auparavant, question de générations sans doute, et de bankabilité pour l’industrie du spectacle certainement.
Il accéda à la célébrité, en 1962, avec deux succès sur le même vinyle 45 tours : « Ballade à Sylvie » et « Pour une amourette » qui se vendit à plus de deux millions d’exemplaires, chiffre considérable pour l’époque.
Mais Leny ne succomba pas au mirage du show-biz et continua de chanter et d’enregistrer, à son idée, des textes poétiques ou engagés, ce qui le contint dans un auditoire plus restreint.
Je peux porter un modeste témoignage : gamin, j’accompagnais parfois mon père dans ses visites des institutions pour jeunes en difficulté qu’il gérait. Un soir de Noël, à X… nous tombons sur Leny, dans la salle de séjour, chantant pour les ados. Au retour, mon père m’expliqua qu’il y venait régulièrement, mais exigeait le secret, ni journalistes ni caméras…
C’était Leny Escudero.
Ecoutez sa colère, en 1992, toujours actuelle :
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Et pour les jeunesses qui n’étaient pas nées lorsque sortit son microsillon :
Ballade à Sylvie :
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Pour une amourette :
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24 juin 2017