Pour avoir écrit récemment « la Vallée de la Vésubie, avant que Richard Augugliaro y sévisse hélas », j’ai été submergé des protestations indignées de personnes du sexe, empressées de défendre bec et ongles le beau Gugu.
Je me dois donc d’opérer une mise au point, moi qui adore les enseignants, surtout lorsqu’ils se dévouent pour la Nationale, d’éducation, et au bout d’une Départementale, cette route vertigineuse qui dessert une vallée magnifique mais délaissée par l’Académie.
Je n’ai certes pas écrit « la Vallée de la Vésubie avant que Richard Augugliaro y dévisse« , car alors il serait tombé de haut et moi plus encore… mais « y sévisse« .
Or quoi de plus noble pour un maître que de sévir un peu, avec discernement mais fermeté ?
Et la règle avec laquelle il tapotait les doigts joints des chahuteurs était si menue qu’un jour sa classe se cotisa pour lui en offrir une plus imposante, en bois plus dur. Mais il n’en mésusa pas ; et jamais, jamais, ne frappa l’un de ses élèves : il ne battait que la mesure.
Cela, je le tiens de source sûre : par deux de mes filles qui se rangeaient sans hésiter dans la catégorie des élèves sagement exemplaires et donc membres de son fan club.
Alors, « Ni Dieu, ni Maître, ni Mestre » ? Non, telle n’était pas sa devise, mais plutôt « Qui aime bien châtie bien ».
Et de plus, il avait la chance d’avoir une épouse formidable et toujours joviale, ce qui rachetait largement ses quelques petits mouvements d’humeur à lui.
Je ne lui ai donc jamais cherché de poux dans la tête (ou si peu…).
29 mai 2016