2018 01 05 : Tout l’argent du monde – film

Dans son dernier film, Ridley Scott est parti d’une histoire vraie : à Rome en 1973 de petits gangsters kidnappent J. Paul III, petit-fils de J. Paul Getty, magnat du pétrole et à l’époque homme le plus riche du monde et réclament à celui-ci une rançon de 17 millions de dollars.

Pour le milliardaire, l’enlèvement de son petit-fils ne justifie certainement pas qu’il débourse excusez du peu 0,85 % de sa fortune estimée à 2 milliards de dollars. Il annonce immédiatement en conférence de presse qu’il ne versera pas un cent.

Mais la mère de Jean‑Paul III, Gail Harris (Michelle Williams), divorcée de Jean‑Paul II [1] et qui vit modestement, veut tout faire pour obtenir la libération de son fils.

Elle trouve un allié inattendu en la personne de Fletcher Chace (Mark Wahlberg), chef de la sécurité du milliardaire, ex-agent de la CIA.

Ce duo improbable se lance alors dans une course contre la montre face à Cinquanta le porte-parole des bandits (Romain Duris) qui de guerre lasse revend son otage à la ‘Ndrangheta, la mafia calabraise

Ce qui fascine dans ce film c’est la personnalité de J. Paul Getty, impitoyable et manipulateur avec les hommes qu’il dévore, amoureux seulement des œuvres d’art qu’il collectionne et caresse de façon compulsive, compromis depuis 1950 avec l’Arabie saoudite.

Ce personnage aux allures de vautour est extraordinairement interprété par Christopher Plummer.

Je ne dévoilerai évidemment pas les péripéties, tractations et rebondissements de ce polar superbe, qui s’est étroitement inspiré de la réalité.

Le style cinématographique de Ridley Scott est certes très classique, mais ses images sont magnifiques, majestueusement sombres ou lumineuses. Sa direction d’acteurs est bien connue pour sa maîtrise.

5 janvier 2018

[1] Ne pas confondre SVP avec le Jean-Paul II qui, à l’époque, non seulement n’était pas encore Saint Jean-Paul mais n’était pas même pape putatif…