Le premier film d’Elite Zexer commence avec les festivités des noces du bédoin Suleiman (Hitham Omari) dans un village frontière entre la Jordanie et Israël.

Mais Suleiman est déjà marié et Jalila (Ruba Blal-Asfour) sa première épouse ressent ce deuxième mariage comme une l’humiliation.

Comme il y a décidément des jours sans, elle apprend que leur fille Layla (Lamis Ammar) vit une liaison avec un étudiant de son université. Un amour hors mariage qui offense évidemment les règles et conventions morales de sa communauté.

Mais Layla va affronter âprement ces traditions ancestrales du village.

L’originalité du film est de proposer l’observation acérée des traditions masculines, au travers du regard d’une adolescente.

Et, loin du manichéisme : hommes négatifs / femmes positives, de dévoiler comment les femmes, d’une génération à l’autre, perpétuent les sujétions du patriarcat pour préserver croient-elles la tranquillité, le respect, l’harmonie familiale.

La mise en scène est dépouillée, ce qui nous change des effets téléphonés et des séquences émotion qui polluent tant de films aujourd’hui. Les actrices et acteurs sont magnifiques de justesse ; le personnage de Jalila vous poursuivra longtemps encore après la vision du film.

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25 janvier 2017