2016 06 05 : Nina Berberova – Chroniques de Billancourt

 J’ai un faible particulier pour Nina Berberova depuis que j’ai lu, à la fin des années 80, son livre sur Tchaïkovski et son roman L’Accompagnatrice qui fut le scénario d’un film de Claude Miller (que je n’ai pas vu).

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Elle écrivit aussi des poèmes, une douzaine d’autres romans et des textes divers.

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Mais j’ai une préférence pour ses récits de l’exil. Notamment pour ses Chroniques de Billancourt. Car Berberova et son mari y vécurent de 1925 à 1938. Elle rencontra des écrivains russes émigrés célèbres ou qui allaient le devenir (Anna Akhmatova, Vladimir Nabokov, Boris Pasternak, Marina Tsvetaïeva, Vladimir Maïakovski).

Mais surtout elle s’attacha avec affection aux modestes Russes qui logeaient à proximité de l’usine Renault et tentaient de revivre dans ce pays, car l’exil est toujours un déchirement mais qui met en lumière des qualités humaines chaleureuses, n’en déplaise aux crapules qui veulent dresser le peuple « autochtone » contre le peuple immigré.

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Ses chroniques, d’un style sobre et dépouillé, sont extraordinairement vivantes à décrire une communauté humaine et un tissu industriel aujourd’hui totalement disparus.

 

5 juin 2016