Excellente livraison
Les Cahiers philosophiques paraissent au rythme de quatre numéros par an, plus un numéro hors-série. En voici un entièrement consacré au malade-patient.
Être malade est une épreuve dont on espère ardemment qu’elle pourra être allégée par une prise en charge institutionnelle, par un devenir patient. La tentation est forte de s’abandonner à cette nouvelle identité comme à la figure tutélaire du médecin. Il y a pourtant une discordance irréductible entre l’expérience vécue du malade et le statut de patient inauguré par la rencontre médicale. Quoique patient, on reste malade et confronté, seul, à la question de savoir qu’en faire et comment vivre avec, au moment même où vacille l’évidence de l’existence. Si la maladie est souvent ce dont on ne veut rien savoir lorsqu’on est bien portant, seule une vision moralisatrice peut juger qu’elle donne sens à la vie. Ni complète altérité, ni épreuve salutaire, la maladie est moins une figure d’exception dans l’ordre de l’expérience, qu’une forme particulièrement aiguë de la complexité de vivre.
Concourent à cette réflexion une dizaine de soignants et/ou philosophe. On y trouvera notamment une remarquable contribution de Jean-Christophe Weber, que nos lecteurs connaissent pour avoir lu ici plusieurs de ses interventions aux Journées d’Euro Cos humanisme & santé.
s./dir. A. Bertrand & N. Chouchan
Cahiers philosophiques
n° 125 – 2e trimestre 2011 – 9,50 €
SCEREN
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