2024 01 12 : Georges Chelon, 81 printemps

Ecoutant avec attention le chanteur, auteur-compositeur-interprète Georges Chelon depuis ses débuts, je le dis sans tergiverser : tout n’est pas du même niveau chez lui. Ce serait en effet impossible : depuis 60 ans qu’il chante il a livré environ 50 albums et 500 chansons ! Cela prouve quoi ? Qu’il chante comme il respire et que le jour où il ne chantera plus c’est qu’il sera mort.

Bien sûr il y eut ses « tubes » de début qui rencontrèrent un considérable succès, avec Père prodigue en 1965, Morte saison en 1966, Sampa en 1968. Ensuite il continua vaillamment de livrer ses chansons à texte pour un public plus restreint mais fidèle. Dont je fus.

En 2003 il nous proposa un album de Chansons à part, en fait polissonnes et en 2012 une récidive de Chansons libertines, qui ne sont pas mes favorites mais qui ont un auditoire. Plus dans mes préférences il publia en 2013 un CD Georges Brassens avec 19 reprises mémorables. En 2015 son album La belle endormie fut, comme son titre ne le dit pas, un hommage aux victimes de Charlie.

Mais sa contribution la plus exceptionnelle et magistrale à la poésie fut à mon sens les sept CD qu’il livra entre 2004 et 2009 sur Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire, mettant ainsi en chansons la quasi-totalité des poèmes du recueil et réussissant la mise en valeur exemplaire de la force des mots et de la musique des vers.

En 2022 il nous a offert La rencontre, un album de reprises de textes ou chansons de Jacques Brel, Georges Brassens, Maurice Cury, Frédéric Zeitoun, Elisabeth Vigna, Barbara, Gilbert Bécaud, Jean Ferrat, Francis Lemarque, Jacques Prévert, Joseph Kosma, Philippe-Gérard… rien que ça !