L’Adamant est un centre de jour comme il en est tant. L’Adamant est le seul à ma connaissance à flotter sur une péniche, sur la Seine, au quai de La Rapée.
L’Adamant, unité intra-hospitalière du pôle Paris-centre, accueille des adultes psychopathes, dans un cadre de soins adapté pour tenter de les aider à se réconcilier avec l’environnement social et retrouver un certain dynamisme.
La petite équipe soignante et médico-sociale de L’Adamant (psychiatres, psychologues, infirmières, ergothérapeutes, éducateurs spécialisés, psychomotriciens, autres personnels hospitaliers, d’art-thérapeutes…) témoigne éloquemment que tout n’est pas perdu, qu’il n’y a pas une fatalité qui ordonnerait le délabrement et la déshumanisation de la psychiatrie publique depuis… depuis combien ? Dix ans ? Vingt ans ? Peut-être trente ans ?
Les acteurs ? Ce sont tout simplement les patients et soignants de L’Adamant.
Le documentariste Nicolas Philibert a encore frappé, frappé fort et humainement ; et ce n’est pas fini puisque deux autres volets sont annoncés de ce troublant reportage, qui démontre avec éclat la puissance culturelle, politique et sociale du cinéma quand un grand réalisateur s’en empare.
22 avril 2023