Vous pouvez mépriser les yeux les plus célèbres,
Beaux yeux de mon enfant, par où filtre et s’enfuit
Je ne sais quoi de bon, de doux comme la Nuit !
Beaux yeux, versez sur moi vos charmantes ténèbres !
Grands yeux de mon enfant, arcanes [1] adorés,
Vous ressemblez beaucoup à ces grottes magiques
Où, derrière l’amas des ombres léthargiques [2],
Scintillent vaguement des trésors ignorés !
Mon enfant a des yeux obscurs, profonds et vastes,
Comme toi, Nuit immense, éclairés comme toi !
Leurs feux sont ces pensers [3] d’Amour, mêlés de Foi,
Qui pétillent au fond, voluptueux ou chastes.
Georges-Chelon-1997