Jérôme Commandeur a ficelé un film comique avec de la cordelette bien solide.

Dans la famille Peltier, on est fonctionnaire de père en fils, mais les temps changent : Vincent Peltier (Jérôme Commandeur) est en poste aux Eaux et forêts à Limoges, et voilà qu’un jour le ministre Roselyn Bachero (Gérard Darmon) décide un plan de réduction des effectifs ; et ce que ministre veut… Une inspectrice zélée, Isabelle Bailliencourt (Pascale Arbillot) à qui le ministre a proposé un avancement dans son cabinet, lui propose, chèque à l’appui, de démissionner.

Il consulte le syndicaliste Michel Gougnat (Christian Clavier), qui lui explique que le ministère cherchera à le muter pour l’inciter à démissionner, mais qu’il ne doit céder sous aucun prétexte. Effectivement, face à son refus Isabelle Bailliencourt décide de le muter dans les pires endroits au monde.

Au Groënland il doit tenter de protéger des attaques d’ours les chercheurs d’une base scientifique et pour se réconforter il tombe amoureux d’Eva (Lætitia Dosch), une chercheuse.

Vincent décide d’accepter sa mutation et retourne en France avec Eva et ses trois enfants ; il devient gardien de prison où il se livre à divers trafics pour les condamnés. Eva ne supporte pas cette vie et décide de partir.

Isabelle Bailliencourt revient l’implorer de signer sa lettre de démission, sinon le ministre va la muter à Saint-Pierre-et-Miquelon.

Nouveau rebondissement : une réforme chasse l’autre, le plan de licenciement est remisé et Vincent retrouve son ancien poste à Limoges.

Quelques mois plus tard, Eva qui vit en Équateur, lui annonce qu’il va être papa. Vincent arrive dans une maternité en pleine jungle et découvre sa fille. Il accepte de démissionner avec une prime d’Isabelle et s’installe en Équateur avec sa famille. Isabelle va entrer au Quai d’Orsay. Happy end.

On le voit, il s’agit là d’un film hautement intellectuel, dans la lignée de Jean-Luc Godard et d’Ingmar Bergman, mâtiné de Robert Bresson. Mais les enfants ont beaucoup rigolé, en dépit que Les Inrockuptibles aient descendu en flammes un film qui « multiplie les clichés et l’humour réac jusqu’à la nausée ».

4 juillet 2022