Holà là, j’en ai pas dormi de la nuit : hier soir mon confesseur 3.0 je veux dire mon coach updated, reloaded, latest release, v’là qui m’dit :
« Mon vieux, tu seras bientôt obligé d’aller te promener dans le metaverse, le méta-univers dont c’est qu’on cause partout.
Car demain, sans accès au metaverse, tu seras comme si aujourd’hui t’étais sans smartphone, sans SIM ni PUK, sans ordi, sans wifi ni IP ni serveur ni routeur, sans ID, sans e-mail, sans CB ni CSC ni IBAN, sans GAFAM, sans applis, sans login, sans pseudo, sans pass, sans Navigo, sans Horizon Worlds… : no life et no future, bref un zéro pointé. »
– Damned ! By Jove ! que j’dis, mais alors quoi donc faire ? »
– Fastoche : pour initier ton existence immersive dans le méta-univers, exploiter sa diversification de contenus, de gameplay, son système économique, ses contacts socialisés (que tu les connaisses en présentiel ou non, on s’en fiche) sans latence ni asynchronie, avec une accessibilité, une interopérabilité maximale dans cette civilisation virtuelle, et placer ton pognon dans un portefeuille crypto, il te faut d’abord… »
– Diantre ! Fichtre ! Pas si vite !
Que je prenne des notes dans mon cahier à spirales grand carreaux 72 pages vélin Clairefontaine ! »
– Il faut d’abord te créer une identité virtuelle. Pas un clone de ton identité réelle, évidemment : laquelle est quelconque, sans intérêt, irrémédiablement ringarde.
Mais une identité magnifique et captivante, un avatar en lien avec les traits de personnalité que depuis toujours, in partibus et in petto tu aurais aimé avoir. Ton idole, en quelque sorte. »
– Okay okay ; alors là aucune hésitation, j’ai trouvé »
Mon superbe avatar, mon idéal inatteignable, le voilà :
14 mai 2022