Ce film de Jean-Jacques Annaud, reconstitue heure par heure l’invraisemblable réalité des évènements du 15 avril 2019 lorsque la cathédrale Notre-Dame de Paris a subi le plus grave sinistre de son histoire multiséculaire.
Ce n’est pas un documentaire mais une fiction, avec des suggestions ou des interrogations sur les causes de l’incendie et les responsabilités des uns et des autres, qui ne sont pas encore la vérité judiciaire (s’il en vient une un jour !).
C’est aussi un hommage aux pompiers de Paris, à leur courage, à leur compétence, à leur efficacité (Samuel Labarthe, Jean-Paul Bordes, Mikaël Chirinian, Jérémie Laheurte entre autres).
Quant à moi, ce film réveille deux souvenirs personnels.
- Le premier remonte à… 1965. Rédigeant un mémoire scolaire sur les cathédrales, j’étais en possession d’une lettre d’introduction de mon professeur ; et un jour d’été, visitant Notre-Dame de Paris parmi bien d’autres églises, je présentai ce papier à un gardien ou conservateur (en soutane)… qui me fit monter en haut dans les combles, ouvrit une lourde porte et me fit visiter l’extraordinaire charpente. Je fus sans doute un des rares citoyens lambda à bénéficier de cette faveur.
- Le second, à l’après-midi même de l’incendie. J’étais en réunion de rédaction avec quelques amis dans un appartement du quai de Montebello. L’un d’eux ouvre la fenêtre pour fumer une cigarette et s’écrie « Notre-Dame brûle ! ». Tétanisés, nous sommes restés 2 ou 3 heures à la fenêtre avant de nous séparer ; et rentré chez moi je fis nuit blanche car les télés indiquaient que les tours pouvaient s’effondrer, c’eut été la ruine complète de cette cathédrale. Et je pensais et repensait à cette charpente que j’avais admirée un jour.
9 mars 2022