Dans cette réalisation, Stéphane Brizé (on se souvient évidemment de ses précédents La Loi du marché et En guerre) mêle vies sentimentales et privées, déconvenues professionnelles et dilemmes moraux.

Un cadre d’entreprise, Philippe Lemesle (Vincent Lindon) se sépare de sa femme Anne (Sandrine Kiberlain) qui demande le divorce, leur amour conjugal exténué par la pression du travail.

Jusque-là, Philippe était un cadre efficace et apprécié de la direction de sa multinationale.

Mais, comme il arrive de plus en plus souvent dans la vraie vie ultralibérale (cette saloperie de vie professionnelle à l’heure de la « performance » et de la « flexibilité ») Philippe est confronté aux injonctions incohérentes de sa direction : on le somme de licencier, ses propres cadres et bien sûr les syndicats s’insurgent contre ce projet brutal.

Comme sa réticence est perceptible à ses lointains patrons et à Claire Bonnet Guérin (Marie Drucker), directrice de la branche française du groupe, on le somme de devenir un exécutant docile et d’accepter des arrangements infects.

Que va-t-il choisir, s’il choisit ?

Les acteurs, en ombres et en lumières et en nuances, sont d’une justesse impeccable.

19 février 2022