Voilà donc un écrivain de droite, et de la droite dure, aux franges de l’extrême droite même, en tout cas un fieffé réactionnaire dans la ligne de son père très à droite, Philippe Tesson qui fonda le très à droite Quotidien de Paris en 1974 et fut un virulent opposant au mitterrandisme.
Mais ayant rappelé cela, qui ne m’incite pas, on l’aura compris, à une vibrante sympathie pour le personnage, au-delà de l’homme il y a l’auteur, il y a ses livres.
La plupart des écrivains et plumitifs réacs que je tente de lire, je les trouve mauvais, imbuvables, ridicules. Mon indéfectible et irrépressible charité presque chrétienne et mon indulgence quasi pivotienne m’interdisent, on le devine, d’en citer les noms, pas même ceux de Michel Houellebecq ou Yann Moix. Mais Tesson, lui, je le trouve excellent, une des meilleurs plumes de l’époque.
En témoigne ce dernier récit, superbe !
A 5 000 m d’altitude sur le plateau du Changtang au Tibet, des jours et des jours d’immobilité minérale et de méditation, en attendant l’apparition fugace de La panthère des neiges…
Je ne suis d’ailleurs pas le seul à l’avoir apprécié puisqu’il rencontre un succès considérable dans le grand public.
Alors si vous ne l’avez encore fait, mettez vos réserves tout au fond de votre étroite poche et lisez Tesson, si vous le voulez bien.
11 décembre 2019