Ceci est un histoire vraie : Faustine (Jisca Kalvanda), travailleuse sociale, se convertit à l’Islam et bientôt, en 2015, part en Turquie à l’appel de Daech, « en vacances » sans avertir son mari de son véritable dessein, et pas seule mais avec son fils de 5 ans. Elle va travailler dans une maternité à Raqqa en Syrie, mais rapidement elle déchante et se désenchante si l’on peut dire.

Alors elle fait part de sa détresse à son mari infirmier à Paris, Sylvain (Swann Arlaud). Un collègue, Patrice (Charles Berling) ainsi que deux militants, un Français Gabriel (Finnegan Oldfield) et Adnan un Syrien (Kassem Al Khoja) lui viennent en aide dans l’intention de monter l’exfiltration de Faustine et de son fils.

Ceci est une histoire vraie. Je ne vous en livrerai évidemment pas la fin.

Ce film a l’apparence d’une fiction de guerre et d’espionnage, avec suspens garanti.

Mais ceci fut une histoire vraie et l’on tremble et l’on s’angoisse des péripéties et des dangers et des horreurs auxquels sont confrontés les protagonistes. Et cependant la mise en scène n’abuse d’aucun effet, esbrouffe ou autre facilité.

Les acteurs sont impressionnants de justesse et bien dirigés. Car le réalisateur Emmanuel Hamon sait non seulement maintenir la tension du début à la fin, donner au film une nervosité et un rythme impeccables, mais maîtrise déjà la direction d’acteurs (je dis « déjà » car c’est son premier film, mais il fut assistant de Chéreau, Pialat et Altman, rien que ça…)

8 mars 2019

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