Bryan Singer s’est risqué à mettre en images de fiction le destin réel du groupe Queen et de son chanteur Freddie Mercury, devenu une icône qui a franchi les frontières des conventions et des genres musicaux.
Autant dire que j’entrai dans la salle avec une appréhension proportionnelle à l’admiration que je porte à Freddie Mercury. A priori, une gageure, non ? Car personne ne s’est encore risqué à retracer dans une fiction la carrière musicale de Gould, Trenet, Brel, Brassens ou Ferré pour ne citer qu’eux.
Mais il faut dire que Rami Malek est formidable dans le rôle de Freddie Mercury, non seulement par sa ressemblance physique mais par le talent avec lequel il a intériorisé le personnage, et quel personnage !
Ensuite, malgré la destinée tragique du chanteur, vaincu par le sida à 45 ans, ce film demeure magnifiquement joyeux, grâce à la vertu transcendante de la musique.
La véracité de la peinture intime de l’homme derrière l’icône ? Je me garde de tout avis sur cette dimension du film, car j’avoue que je ne me suis jamais passionné pour la biographie de Freddie Mercury : sa musique, rien que sa musique !
Alors, d’aucuns ont parlé de silences ou d’ellipses prudemment pudiques sur la trajectoire intime de l’artiste… moi je ne m’en plains pas : sa musique, rien que sa musique !
31 octobre 2018