Les documentaires, c’est comme les films de fiction : il y en a des bons et des moins bons. Celui-ci est excellent. Il retrace la sombre période de l’apartheid en Afrique du Sud.
Nicolas Champeaux et Gilles Porte ont eu accès aux archives visuelles et sonores les plus récemment déclassifiées et ils ont fait un remarquable travail.
Lorsqu’il s’agit uniquement d’archives sonores à entendre, les réalisateurs ont eu la belle idée de confier l’animation visuelle à un graphiste, Oerd, qui valorise superbement le son.
Nelson Mandela aurait eu cent ans cette année. On a commencé à le connaître (à peine, dans quelques milieux anticolonialistes militants) en 1963.
Le régime raciste avait emprisonné des dizaines de militants noirs et un jour de 1963 huit dirigeants (dont deux blancs et un indien) furent traduits devant un tribunal. Pour cette « justice » aux ordres des racistes blancs, ils risquaient la peine de mort.
Parmi eux, sur le banc des accusés, Nelson Mandela. Mais le documentaire donne aussi, enfin (pour nous Français en tout cas) un nom, un visage et une personnalités aux autres comparaissants.
Ce qui frappe chez ces hommes, c’est leur courage inébranlable.
Il faut voir et donner à voir ce film, d’une puissance peu commune.
20 octobre 2018