Meuh non, je ne vais pas ajouter mon insignifiant grain de sel aux tonnes de vilaine saumure, de propos tendancieux et propagandistes qui se déversent actuellement sur nos autoroutes de l’information à propos de la Grèce, ce peuple mauvais payeur juste capable de danser le Sirtaki pour emmerder le FMI, d’organiser un référendum pour narguer la démocratie sophistiquée de Bruxelles, qui ose demander un aménagement aux banques qui ont profité de son économie circulaire (façon cage à écureuil) et qui est devenu tellement douillet après avoir profité de nos largesses qu’il ne veut pas se serrer la ceinture au-delà de 30% ou 40% de réfaction de son pouvoir d’achat…
Non, non, je souhaite attirer brièvement votre attention (entre deux éructations contre les taxis ou contre Uber, à votre guise) sur un autre pays, sous d’autres cieux :
Selon une dépêche AFP de ce 29 juin 12 h, le gouverneur de Porto Rico, Alejandro Garcia Padilla, a déclaré que l’île était dans l’incapacité de régler sa dette de 72 milliards de dollars.
Le gouverneur de ce petit état, souverain mais associé aux Etats-Unis, a expliqué ne pouvoir rembourser ses créanciers. Quelle horreur ! Déclaration de nature à déstabiliser l’économie américaine et le système financier international ?
Alejandro Garcia Padilla, d’apparence pourtant plus présentable et cravatée, mais foncièrement aussi malhonnête qu’Aléxis Tsípras, ose affirmer qu’ « Il n’y a pas d’autre option. J’aimerais disposer d’une option plus facile. Ce n’est pas une question politique, c’est mathématique »
Légère différence avec nos amis Hellènes : membre du Commonwealth, Porto Rico ne peut pas déposer le bilan : un défaut de paiement pourrait alors prendre… des années pour être résolu.
L’île des Caraïbes, qui compte seulement 3,6 millions d’habitants, sera-t-elle un grain de sable dans les délicats rouages de la finance anglo-saxonne comme la Grèce semble le devenir dans l’usine à gaz de l’Europe et de l’Euro ?
Salauds de pauvres !
29 juin 2015