Ces derniers mois, nous avons pu voir beaucoup de films intéressants : il y a les films amusants (Gemma Bovery – Anne Fontaine), les films prometteurs (Les combattants – Thomas Cailley), les films instructifs (Hippocrate – Thomas Lilti), les films désabusants (Des lendemains qui chantent – Nicolas Castro). Et puis il y a les grands films : ainsi Winter sleep de Nuri Bilge Ceylan.
Certes il a obtenu la Palme d’or du Festival de Cannes 2014 et l’on se méfie toujours un peu, car la présidence et la composition du jury du festival changent chaque année, donc la qualité de ses choix varient fortement ; dirais-je plutôt qu’ils ne s’accordent pas invariablement avec les miens.
Certes le film est très long : 3 h 16 et cela a donné motif à quelques critiques de ricaner, comme si l’on ironisait encore sur les 2 600 pages de la Recherche du temps perdu ou les 1 000 pages d’Ulysse.