Ce 29 juillet 2014 aura été une nouvelle journée terriblement noire pour les habitants de Gaza.
Selon l’OCHA, Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU, plus de 1 065 Palestiniens sont morts sous les frappes israéliennes depuis le 8 juillet, début de l’opération Bordure protectrice. L’ampleur de ces massacres et la manière de procéder par l’armée israélienne ne laissent hélas plus aucun doute : il s’agit de crimes de guerre.
Nous devons donc, puisqu’aucune action internationale ne semble efficace, crier notre dégoût et notre condamnation : halte aux crimes de guerre commis par Israël.
Il faut, sur cette protestation et cette exigence, réunir le plus grand nombre de bonnes volontés possibles, indépendamment de toutes opinions politiques, choix idéologiques, options philosophiques, croyances religieuses.
Donc, ne disons pas qu’Israël est le seul fautif ; ne disons pas que le Hamas qui dirige de facto le territoire de Gaza n’a aucune responsabilité ; ne disons pas qu’un camp a entièrement tort et l’autre totalement raison.
Mais nous ne pouvons pas, non plus, mettre en balance les crimes d’Israël et ceux du Hamas :
- Israël a tué 1 065 Palestiniens dont 795 civils
- Hamas a tué 47 Israéliens dont 3 civils
Il faut donc choisir d’être du côté de la quasi-totalité des victimes civiles : les Palestiniens.
Nous ne souhaitons évidemment pas la disparition d’Israël comme état, nous respectons le peuple israélien, nous rejetons avec répugnance l’antisémitisme, le racisme anti-arabe et toute forme de discrimination et d’apartheid.
Nous ne prônons pas telle ou telle victoire politique d’un camp sur l’autre : nous nous en tenons à la seule position impartiale internationale, de la seule autorité de Droit supérieure à celle d’un pays en particulier : celle de l’ONU, concert des Nations, qui a édicté nombre de résolutions non respectées par Israël, entre autres :
- n° 181 de 1947, rappelée par la n° 1515 de 2003, prévoit l’existence de deux états, Israël et la Palestine
- n° 194 de 1948 fait droit aux réfugiés palestiniens de pouvoir rentrer dans leurs foyers ou d’être indemnisés de leurs biens
- n° 242 de 1967 exige le retrait d’Israel des territoires occupés après la guerre des Six jours
- n° 267 de 1969 condamne les mesures prises par Israël pour modifier le statut de Jérusalem
- n° 446 de 1979 exige l’arrêt des pratiques israéliennes établissant des colonies de peuplement dans les territoires palestiniens et autres territoires arabes occupés depuis 1967
- n° 605 de 1987, n° 904 de 1994, n° 1322 de 2000, n° 1397 de 2002, condamnant les pratiques d’Israël qui violent les droits de l’homme du peuple palestinien dans les territoires occupés, en particulier le fait que l’armée israélienne a ouvert le feu, tuant ou blessant des civils palestiniens
- n° 607 et 608 de 1988, n° 636 et 641 de 1989, n° 672 et 681 de 1990, n° 694 de 1991, n° 799 de 1992, exigeant d’Israël de s’abstenir d’expulser des civils palestiniens des territoires occupés et respecter les obligations que lui impose la convention de Genève.
- n° 1544 de 2004 demande qu’Israël respecte les obligations que lui impose le droit humanitaire international et de ne pas se livrer aux destructions d’habitations
Ces derniers jours, une résolution a été adoptée par 29 voix pour, 1 voix contre (les Etats-Unis) et 17 absentions (dont hélas, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni) pour exiger le respect du droit international dans les Territoires, condamner les violations généralisées, systématiques et flagrantes des droits de l’Homme et des libertés fondamentales découlant des opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza qui a impliqué des attaques sans discrimination et disproportionnées qui peuvent constituer des crimes internationaux.
Nous soutenons cette résolution de la seule autorité internationale reconnue par tous les pays.
Merci à vous tous, amies et amis, personnes que je connais de plus ou moins loin, ou même que je ne connais pas du tout, de cliquer un j’aime sur le présent texte pour lui donner la force nécessaire avant d’être transmis aux autorités compétentes.
29 juillet 2014