La liberté a un prix
La complexité, morale et pratique, des financements publics et privés des ONG a des répercussions directes ou indirectes sur l’action des ONG, leur image ou leurs relations avec les autres acteurs présents dans les moments de crise. La mise en œuvre de collectes de fonds privés et/ou de recherches de financements publics créent des relations de pouvoir et d’interdépendance entre l’ensemble des acteurs. Autour d’une journée-débat, nous avons abordé avec des représentants d’ONG et du monde associatif, des journalistes et des universitaires les avantages et les inconvénients, non seulement pratiques mais également éthiques des différents financements reçus par les ONG.
Les limites des acteurs dans la réponse apportée concrètement aux enjeux humanitaires ont été abordées dans les pays développés et dans les pays du tiers monde. La nature des financements qui interviennent dans la gestion des enjeux sanitaires et médicaux d’une crise a été également questionnée. Nous avons essayé en conclusion de faire des recommandations pour l’avenir.
Autour de Patrick Aeberhard, professeur associé à l’université Paris 8, Antoine Vaccaro, président du Centre d’étude et de recherche sur la philanthropie et Sonia Jedidi, présidente de l’ONG ACTED, se sont réunis quelques uns des plus importants acteurs de l’action humanitaire. Nous n’aurons pas la cruauté de signaler que l’ouvrage est préfacé par Bernard Kouchner, dont le propos est placé juste avant l’introduction « Qui paye ? » Ah bon, nous l’avons signalé ? Cela nous a échappé. Bien plus important : le colloque se conclut sur l’urgence du Darfour… Rien que pour cela il faut acheter ce livre.
P. Aeberhard, A. Vaccaro & S. Jedidi
septembre 2008 – 118 pages – 25 €
Les Etudes Hospitalières
38 rue du Commandant Charcot
33000 BORDEAUX CENTRE
www.leh.fr